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Ce nétait pas la première... |
| "Vous avez bien sujet d'accuser la nature ; Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ; Le moindre vent qui d'aventure Fait rider la face de l'eau, Vous oblige à baisser la tête. Cependant que mon front, au Caucase pareil, Non content d'arrêter les rayons du soleil, Brave l'effort de la tempête. Tout vous est aquilon; tout me semble zéphyr. Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage Dont je couvre le voisinage, Vous n'auriez pas tant à souffrir : Je vous défendrai de l'orage ; Mais vous naissez le plus souvent Sur les humides bords des royaumes du vent. La nature envers vous me semble bien injuste. - Votre compassion, lui répondit l'arbuste, Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci : Les vents me sont moins qu'à vous redoutables ; Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici Contre leurs coups épouvantables Résisté sans courber le dos ; Mais attendons la fin. " Comme il disait ces mots, Du bout de l'horizon accourt avec furie Le plus terrible des enfants Que le nord eût porté jusque là dans ses flancs. L'arbre tient bon ; le roseau plie. Le vent redouble ses efforts, Et fait si bien qu'il déracine Celui de qui la tête au ciel était voisine, Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts. |
Ad perpetuam Dei memoriam La nuit du 17 au 18 janvier de cette année 1784, il a fait un temps des plus cruels que j'ai jamais entendu. Il a fait des éclairs, il a tonné un tonnerre continuel et terrible comme dans le plus fort de l'été. Mais ce qui rendit ce temps si affreux c'était le vent le plus horrible qu'on puisse imaginer, qui a soufflé avec une impétuosité, avec une [...]mence sans égale depuis les 5 à 6 heures du soir jusqu'à 3 ou 4 heures de lendemain 18. Non, jamais je n'en ai entendu un si fort, si continuel qui ait soufflé si longtemps, il me faisait danser dans mon lit. Je n'ai jamais eu tant de peur d'être écrasé sous les ruines d'une maison qu'à ces moments longs et cruels de la nuit où je n'ai pas fermé l'oeil et où cette [...] quoi que neuve allait et venait, je crois, sur ses fondements. On m'a dit qu'il avait arraché beaucoup d'arbres, je n'en suis pas surpris. Il était [...] il faisait frémir, sans doute que l'outre qui le renfermait s'était déchirée et que, n'ayant pu se promener depuis longtemps, il voulait [...]ner et faire danser toutes les créatures au son de ses vilains [...], mais enfin, celui qui commande à toute la nature lui a ordonné [...]. Il l'a fait à mon grand contentement de façon qu'à cette heure 8e on n'entend qu'un petit zéphir qui badine fraichement dans [...]. Girardeau, curé de Marsac. |
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du technicien de surface en milieu forestier... |