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"Entrer en religion, ou simplement en mariage, c'est envisager d'un seul regard sa vie entière, et cela, de nos jours,
donne le vertige. On voudrait pouvoir se conserver mille choix, [...] attendre l'inattendu, vivre "en roue libre". De
la sorte, la route apparaît plus longue, et surtout on n'en distingue pas d'avance le butoir. Ainsi, n'en déplaise à nos prôneurs professionnels de "libération" et d'"épanouissement", la peur de s'engager c'est déjà la peur de mourir... Peur de mourir, peur de s'engager, peur d'aimer, c'est tout un - et, malheureusement, la marque du temps. Cette peur d'aimer n'est, au fond, que la peur panique de ne pas être aimé en retour. [...] Le Christianisme, la Non-violence, l'Amour, tout ce qui fait la noblesse de vivre, sont des jeux à qui perd gagne. Ce qu'on gagne ? - Entre autres, de ne plus avoir peur de mourir. En vérité, nous devrions seulement être hantés par la peur de mal aimer." Gilbert Cesbron "Dans la mort, il ya beaucoup plus de rencontres que de séparations." Abbé Pierre "Nous naissons compliqués, il s'agit de mourir simples. Lorsque la mort approche, on amasse ou on se dépouille." Henri Hude L'Amour ne disparaît jamais "La mort n'est rien. Je suis seulement passé dans la pièce à côté. Je suis moi, tu es toi. Ce que nous étions l'un pour l'autre, nous le sommes toujours. Donne-moi le nom que tu m'as toujours donné, parle-moi comme tu l'as toujours fait, n'emploie pas un ton différent, ne prends pas un air solennel ou triste. Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Prie, souris, pense à moi, prie pour moi. Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l'a toujours été, sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre. La vie signifie ce qu'elle a toujours signifié. Elle est ce qu'elle a toujours été. Le fil n'est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de ta pensée parce que je suis hors de ta vie ? Je t'attends. Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin. Tu vois, tout est bien." Canon H. Scott-Holland. "Je vivrai par-delà la mort, je chanterai à vos oreilles Même après avoir été emporté par la grande vague de la mer Jusqu'au plus profond de l'océan. Je m'associerai à votre table bien que mon corps paraisse absent Je vous accompagnerai dans vos champs, esprit invisible Je m'installerai avec vous devant l'âtre, hôte invisible aussi. La mort ne change que les masques qui recouvrent nos visages. Le forestier restera forestier Le laboureur, laboureur Et celui qui aura lancé sa chanson au vent, la chantera aussi Aux phères mouvantes."
Khalil Gibran
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