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         "Même si nous ne croyons pas en Dieu,
même si nous ne pouvons pas nous représenter Dieu,
nous sommes sûrs de ne pas nous tromper et de ne pas gâcher notre vie
         si nous aimons les autres,
si nous les respectons dans leurs différences et nous efforçons de dialoguer avec eux,
si nous nous mettons à leur service
et si nous nous situons du côté des pauvres dans la vie et dans le monde."

Jean-Marie PLOUX                                                            
DIEU n'est pas ce que vous croyez !                                                            


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         "Je rêvais d'une Église ouverte, souvent, je rencontre des chrétiens fermés, trop raisonnables dans leur engagement, dans leur vie.
Je rêvais d'une Église liberté, je trouve des chrétiens qui essaient de mettre des garde-fous à chaque entrée de chemin.
Je rêvais d'une folie d'amour, je rencontre des chrétiens trop sages qui, par leur fatalisme, adoptent, sans le savoir, la loi du karma.
Je rêvais de la grandeur d'une personne humaine unique, je trouve des chrétiens très individualistes, pour qui la notion de personne ne veut pas dire grand chose quand il s'agit des autres.
Je rêvais d'une Église courage à l'image du Nazaréen, je trouve des chrétiens frileux, rejetant le monde comme œuvre de Satan."

         "C'est peut-être une "illusion" très prétencieuse de ma part. Mais c'est ainsi que je saisis la "Résurrection" :
c'est une Harmonie de vie jusque dans les cassures, une Plénitude jusque dans les manques, une Sérénité jusque dans la révolte..."

Claire Ly
Revenue de l'enfer


À propos du Christ et de la religion...
Au fil d'un livre, excellent, de Frédéric LENOIR : Le Christ philosophe

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         "Dans la somptueuse cathédrale, voici paraître le Très Révérend et Très Vénérable prédicateur secret et général de la Cour, l'élu du grand monde ; il paraît devant un cercle choisi d'une élite choisie et il prêche avec émotion sur ce texte qu'il a lui-même choisi :
"Dieu a choisi ce qui est humble et méprisé du monde"
et personne ne rit ! "

Kierkegaard
philosophe danois du XIXème siècle


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         "Le message de Jésus peut être lu à plusieurs niveaux.
On a surtout retenu la dimension religieuse : Jésus, un réformateur du Judaïsme ou le fondateur de la religion chrétienne.
En réalité, le Christ a souvent initié une nouvelle voie spirituelle fondée sur la rencontre avec sa propre personne.
Mais il a aussi transmis un enseignement éthique à portée universelle : non-violence, égale dignité de tous les êtres humains, justice et partage, primat de l'individu sur le groupe et importance de sa liberté de choix, séparation du politique et du religieux, amour du prochain allant jusqu'au pardon et à l'amour des ennemis."


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         "En s'appuyant sur une définition de la personne humaine et sur une pensée inédite de l'amour, le christianisme va laisser des traces incomparables dans l'histoire des idées. Ne pas les comprendre, c'est aussi s'interdire toute compréhension du monde intellectuel et moral dans lequel nous vivons encore aujourd'hui. Pour en donner un seul exemple, il est tout à fait clair que, sans cette valorisation typiquement chrétienne de la personne humaine, de l'individu comme tel, jamais la philosophie des droits de l'homme à laquelle nous sommes si attachés aujourd'hui n'aurait vu le jour."

Luc Ferry
Apprendre à vivre. Traité de philosophie à l'usage des jeunes générations


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         Cette influence [du christianisme] a largement dépassé l'histoire des idées : sur les décombres de l'Empire romain, l'identité européenne s'est forgé au long des siècles à travers l'édification d'une société chrétienne.
À la fin du Moyen Àge, les universités et les monastères chrétiens formaient une immense toile, allant de l'Espagne aux pays scandinaves et de l'Angleterre à l'Ukraine, qui transmettaient un savoir commun, dans une même langue latine. Les symboles et les canons artistiques étaient les mêmes partout : ils étaient ceux de la chrétienté.
Le christianisme a accouché de l'Europe comme il a accouché de l'Amérique, ce qu'aucun Américain ne songerait à contester.

         Il convient toutefois d'apporter deux précisions de taille.
À, strictement parler, les racines de l'Europe ne sont pas chrétiennes. Elles sont gecques, juives, romaines, celtes... et plus lointainement encore égyptiennes, mésopotamiennes, perses...
La quête généralisée des racines se perd nécessairement dans la nuit des temps.
Le christianisme est devenu la matrice de l'Europe parce qu'il a lui-même absorbé l'héritage du monde antique. Il a absorbé dans une synthèse nouvelle - tout en apportant des éléments nouveaux déterminants - la foi juive, la raison grecque, le droit romain et certains mythes et cultes des anciennes religions des peuples celtes, baltes, germains...
[...]
Autre nuance : si le christianisme a été aussi déterminant dans l'avènement de notre monde moderne, il n'est plus aujourd'hui nécessaire de connaître son message ou d'y adhérer pour se sentir pleinement européen.



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         "En attendant une ère franchement athée, nous devons composer avec une épistémè judéo-chrétienne très prégnante." (Michel Onfray)
Le mot épistémè désigne l'ensemble des connaissances propres à une société. Or, aussi paradoxal que cela puisse paraître, à beaucoup, tant la religion chrétienne semble avoir presque totalement disparu de nos sociétés, tant les signes de son effacement sont grands, elle demeure très présente à travers nos manières fondamentales de concevoir le monde, les relations entre les individus, le rapport à soi, les repères qui nous guident et qui fondent notre agir.
C'est pourquoi Michel Onfray parle "d'athéisme chrétien".



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         Il faut savoir que le fondement même de toute attitude religieuse est la définition d'un espace sacré et la recherche d'un centre. Depuis l'aube des temps et dans toutes les cultures, les hommes religieux cherchent à sacraliser l'espace. C'est assez compréhensible : l'idée que le sacré puisse être partout, insaisissable, diffus, n'est guère rassurante.
[...]
Le Christ opère une une désacralisation du monde au profit de l'intériorité de la vie spirituelle. Le cœur de l'homme est le veritable temple où a lieu la rencontre avec le divin. Il devient dès lors secondaire d'aller prier ici ou là, de franchir le seuil d'un édifice religieux : seul compte véritablement le fait de s'intérioriser, d'entrer en soi et de s'interroger sur la relation à l'Absolu.



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