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Séchez-nous !

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Quelque part en Dordogne...
Il est un lieu paisible
non loin de la forêt...
Dans leur écrin de terres
des bâtiments de pierre...
" Le travail donne du prix au temps. "
                                                   ( Joan Chittister )


2 ans et 7000 seaux plus loin...
Le projet ?
Construire une terrasse au niveau du toit qui me permettrait d'observer les étoiles sans être gêné par les arbres...
Et oui ! Je suis aussi astronome-amateur à mes heures...
D'où l'idée d'une tour, consolidant par la même occasion un angle fragilisé par une fissure qui ouvrait le mur de haut en bas...

avant...

après...

       Sur de solides fondations, je monte d'abord un "premier étage" d'une tour pleine, adossée à l'angle de la maison...
Il s'agit, en fait, d'un "trois-quart de tour" !

       J'incruste, dans le bâti en pierre, des galets, provenant du sous-sol de la propriété, et quelques briques anciennes, dessinant ainsi quelques motifs, lignes et soleils...
       Je termine par une génoise inversée et quelques poutres en sailli, il m'en restait quelques morceaux...
       La suite des travaux était de loin le plus délicate : l'élévation de la bâtisse jusqu'au niveau du toit...

Les choses sérieuses commencent...     

       Je décide de bâtir un escalier intérieur dans cet étage de la tour de façon à pouvoir accéder à la terrasse par le grenier. Mais la démolition de l'angle de la maison soutenant le toit s'impose !...
Une poutre placée sur le mur, en biais, fait alors l'affaire ...

La poutre qui fit l'affaire !
Mais il fallut la faire passer par l'extérieur, à travers le mur !
Satisfait : l'angle est démoli et le toit ne s'est pas effondré !
Je vais pouvoir commencer l'escalier...
                          Les premières marches !    
Ça prend tournure !    
             Et ça monte !    
Et ça émerge !    

       Vous remarquerez une gargouille, petite mais véritable, qui permet l'écoulement de l'eau qui pourrait, accidentellement, couler de la terrasse par l'escalier intérieur... Les pentes des marches sont calculées pour permettre cet écoulement... L'idée m'avait traversé, un soir, et le lendemain matin-même, j'eus le plaisir de recevoir notre doyenne chapeloise qui me fit présent... de cette gargouille !!! Miraculeux, non ?
       Vous remarquerez aussi une petite pierre plate en saillie, à mi-hauteur de la partie haute de la construction. C'est qu'en démolissant l'angle de la maison, j'ai dû détruire un nid d'oiseaux, installés là depuis des années, un nid calé derrière une pierre taillée... J'ai voulu leur en offrir un tout neuf, bâti en terre, comme autrefois, sur 2 niveaux intérieurs. Un duplex ornithologique en quelque sorte...


L'avancement des travaux,
vu de l'extérieur...


      

      
L'escalier qui mène
à la vue imprenable !

À ce point des travaux, il me reste deux défis à relever : couler une chappe de béton au sommet de la tour (1 à 2 m³ à monter au seau en une seule journée) et réaliser les joints extérieurs...
Les joints ne me font pas vraiment peur, quoiqu'à cette hauteur... Mais j'avais pu emprunter, fort heureusement, l'échaffaudage de M. GADEAUD, un ancien maçon de La Chapelle...

Par contre, si j'avais pu réaliser ce travail seul jusqu'à présent, armé d'une truelle, d'une brouette, d'une bétonnière et de quelques moufles, je me savais incapable de mener à bien, seul et en une journée, la réalisation de la terrasse...

Et c'est là que le mot "amitié" ne fut pas un vain mot...



Tout est prêt !

       Je lance donc un appel à la cantonnade, ou plutôt une invitation à une journée "sportive"... Et le miracle se produit : des mains de 10 ans aux bras de 60 ans, en quelques heures laborieuses, la tour est coiffée de sa terrasse ! Même l'intendance, dont l'importance n'échappe à aucun stratège, est menée de mains de maître, oups ! de maîtresses veux-je dire...
       Jugez plutôt :


La fourmilière
du rez-de-chaussée...
Et la montée  des braves !
Tandis qu'en cuisine...

Et la photo de famille !

       Restait donc le jointoiement des pierres, lequel fut réalisé dans l'exaltation de l'achèvement de l'ouvrage...


Achèvement ?
Point de si tôt !
Il fallait parer dignement Dame Tour d'un couvre-chef ouvragé...

Un carrelage
en pierres d'Allemagne...

Et une rambarde
en fer forgé...

       J'appris donc à souder, pour l'occasion, bénéficiant de la formation et du matériel de mon ami Jean-Claude. Et le hasard - ou la providence ? - voulut qu'un jeune chaudronnier en herbe, aussi motivé que tenace, vint séjourner à La Galoche et fut enchanté de prêter son temps et, déjà, son savoir-faire de soudeur...


Une journée entière, sous un soleil de plomb,
à souder, meuler, suer...
Merci Philippe !


d'après Suzanne CHARVET



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