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texte de l'abbé Teyssandier,
curé de Beauronne
daté du 22 mars 1732


" Il est apparue une espèce de peste dans les boeufs de la paroisse.
Le mal a commencé par Beauronne et se prend à la langue, comme une espèce de pustule blanche.

On racle le mal avec une pièce d'argent jusqu'à ce que le sang en sorte et, ensuite, on y met du sel, du vinaigre, du poreau et d'autres herbes corrosives pour dessécher, faisant la triple expérience du poitou, de l'aunis et de plusieurs lieux du voisinage.

Le mal a consumé en peu de temps la langue du boeuf et il en meurt pour l'ordinaire, si on n'y apporte promptement le remède dont on vient de parler.

Le 23 du présent mois, je bénis les boeufs de la paroisse à la sortie de vêpres à Beauronne.
Le 24ème, je dis une messe en l'honneur de saint Roch et je bénis les boeufs qu'on n'aurait pas pu emmener la veille.
Je bénis aussi du sel et des herbes qu'on m'a présentées.
Jusqu'à présent, le mal n'a pas augmenté et aucun boeuf de ceux qui ont été attaqués ne donne lieu de craindre. Il faut espérer que Dieu arrêtera sa colère.

A Chancelade, le 24.03.1730.
Teyssandier, curé de Beauronne (de Chancelade). "

( extrait des registres paroissiaux conservés aux Archives Départementales de Périgueux )

Pour être corrosif, ça devait être corrosif...
Mais il est difficile de savoir qui, de la bénédiction ou du remède, a été le plus efficace.
Yaka tester !