Darwin a dit : « Le nombre de formes intermédiaires constituant les chaînons de transition entre toutes
les espèces vivantes et les espèces perdues a donc du être infiniment grand ; or, si ma théorie est vraie, elles ont
toutes du vivre sur la terre. La distinction bien nette des formes spécifiques et l’absence d’innombrables maillons de
transition les reliant les unes aux autres est une difficulté évidente. J’admets complètement que la sélection
naturelle agit d’ordinaire avec une extrême lenteur. Comme la sélection naturelle n’agit que par accumulations de
variations légères, successives et favorables, elle ne peut pas produire des modifications considérables ou subites ;
elle ne peut agir qu’à pas lents et courts. Bien que les recherches géologiques aient incontestablement révélé
l’existence passée d’un grand nombre de chaînons qui ont déjà rapproché les unes des autres bien des formes de vie,
elles ne présentent cependant pas, entre les espèces actuelles et les espèces passées, toutes les gradations infinies
et insensibles que réclament ma théorie, et c’est là, sans contredit, l’objection la plus sérieuse qu’on puisse
lui opposer bla bla bla bla bla bla... ».